Au temps de ma mère



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L'attitude des Québécois face à la guerre


Calmes et sereins, les québécois profitant de l'industrie de la guerre agissent comme si de rien n'était. Tous ne doivent pas aller à la guerre, mais doivent prendre conscience de l'ampleur du conflit. S'ils ont peur, les québécois investiront aux «Emprunts de la Victoire». La crainte est salutaire, il faut leur faire peur ! Différents éléments allaient être employés pour créer la «psychose de guerre». Les exercices d'obscurcissement ont lieu presque simultanément à Montréal, Québec et Trois-Rivières dans une atmosphère de comédie au son des sirènes et des bombardiers survolant les trois villes. Les voitures s'arrêtent, les cigarettes s'éteignent. La police et l'armée patrouillent sous les regards amusés de la foule. Un bombardement simulé, celui d'un couvent de carton-pâte construit sur les terrains du parc Lafontaine, fait d'autant plus d'effet qu'on rappelle au public que les «hordes teutonnes» en font autant à de vrais couvents. Puisque les Québécois adorent la radio, on crée une fiction «La fiancée du commando». Les reportages de guerre font naître ce sentiment de peur. L'Église, par l'intermédiaire du Cardinal Villeneuve, appuie les «Emprunts de la Victoire».