Au temps de ma mère



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Des prêtres cinéastes



Parmi les plus importants pionniers de la production d’images québécoises, figurent des prêtres. Vers 1925, Albert Tessier prêtre du diocèse de Trois-Rivières, professeur et historien commence à filmer la région et ses habitants. Il ne filme que la réalité et est orienté par les valeurs traditionnelles. Ces films figurent parmi les rares documents ethnologiques que le Québec possède, bien qu’ils ne veuillent montrer que la richesse de la vie paysanne. Après Tessier, le prêtre-agronome Maurice Proulx de l’École d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière commence à fabriquer, à partir de 1930, divers documents pour ses cours. Il accompagne certains colons allant faire de la terre nouvelle en Abitibi. Il filme aussi la naissance d’un village gaspésien Saint-Octave-de -l’Avenir et aussi certains événements religieux comme la béatification de Marguerite Bourgesois en 1950.


Au père Jean-Marie Potvin, ancien missionnaire, revient le mérite d’avoir filmé le premier long métrage sonore du Québec : «À la Croisée des chemins» (1943). Ce film nous montre l’atmosphère des collèges classiques et la naissance d’une vocation. C’est un cinéma semblable à un album de photographies. D’autres longs métrages naissent au Québec toujours inspirés de l’esprit et de la morale catholique. Ainsi, naîtront «Père Chopin», (1945),«Coeur de maman», (1953), en passant par «La petite Aurore l’enfant martyr» et «Le curé du village». Déjà, les valeurs urbaines s’opposent à celles de la campagne, mettant fin à une autorité religieuse en déclin.