Au temps de ma mère



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L'assistance publique et le secours direct


La seule loi d'assistance publique existante était celle de 1921 sur l’indigence. Billet médical, enquête sur la moralité, voilà ce qui attendait tout chômeur. S'il est catholique pratiquant, la société Saint-Vincent-de-Paul lui accorde des bons de nourriture que sa femme ira chercher, la noirceur venue. On n'obtient rien pour le logement, le chauffage et l'habillement. Les associations de charité sont rapidement débordées. Les municipalités les plus touchées auront beau entreprendre des grands travaux publics de dernière minute, elles ne pourront faire face à la demande. L'ampleur du chômage est tellement grande que les gouvernements supérieurs doivent intervenir dès novembre 1930.


Le secours direct est institué d'urgence par le gouvernement fédéral pour aider les provinces et les municipalités. Ces dernières devront faire travailler les chômeurs. En 1932, des allocations pour les loyers sont accordées rapidement. Les municipalités sont finalement chargées de distribuer l'aide. La même année, le fédéral «parque» les célibataires sans­emploi dans des camps de travail dirigés par des militaires. Vêtus d'anciens uniformes militaires, ils doivent travailler pour aussi peu que vingt cents par jour. Plusieurs s'enfuient. Pour sortir les chômeurs des villes, on institue des programmes de colonisation.