Au temps de ma mère



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Le commerce par catalogue


Il fut un temps où le catalogue était le seul et unique moyen pour une grande partie de la population canadienne d’obtenir certains types de marchandises. Aux États-Unis, Sears Roebuck ouvre la marche dès 1870. Au Canada, Eaton dès 1884, Dupuis Frères, Morgan, La Baie font de même quelques années plus tard. Ces catalogues ont permis à la population rurale d’avoir accès à une marchandise variée et peu dispendieuse.


On y retrouvait une sélection de vêtements quotidiens, tenues de luxe, bijoux, accessoires de cuisine, armes à feu, jouets, médicaments, outils agricoles, instruments de musique. Un article des plus surprenants offert en catalogue demeure sans contredit une maison. Dans le catalogue Eaton de 1912, on présente 19 différents plans de maison à commander par la poste. Une fois le plan choisi, tout le matériel de construction est expédié à l’acheteur. L’accès à une si grande variété de produits est une nouveauté pour les communautés rurales qui sont alors uniquement desservies par le magasin général et par les artisans du village le plus proche. Le catalogue met soudain à la portée de la clientèle rurale des biens jusque-là réservés aux habitants des villes.


Les compagnies de vente par catalogue profitent des moyens de communication déjà en place, soit le service ferroviaire et le système postal pour acheminer leurs marchandises. En effet, le travail des maîtres de poste est substantiel et gratuit pour ces compagnies. De plus, ces compagnies en achetant directement des manufacturiers peuvent obtenir des prix très compétitifs.